7 octobre : Non, le mouvement social n’est pas condamné à bégayer !
Communiqué commun Solidaires Ain - CNT 01
Ambérieu-en-Bugey, le 28 septembre 2009
Non ! Le mouvement social n’est pas condamné à bégayer !
La « rentrée sociale » tant promise par les directions syndicales ressemble au pet d’un lapin tentant d’éclairer sa tanière. Alors que de nombreuses luttes ont éclaté ces derniers mois (Continental, Caterpillar, EDF, SNCF, lycées, universités...), que des travailleuses et des travailleurs se sont mobilisés massivement en janvier et en mars, que la Guadeloupe a imposé au gouvernement et au patronat le rapport de force que l’on sait et que toute lutte radicale est aujourd’hui sévèrement sanctionnée, que nous ont proposé ces directions syndicales ?
Des journées d’action isolées ( et isolantes : rien n’a été fait pour construire la convergence des luttes) ;
Des processions rituelles derrière des voitures-sono incontinentes, épandant une diarrhée de décibels pour étouffer tout discours combatif.
Au nom de quoi ? De l’UNITÉ !
L’unité ?
Pourquoi ? Pour canaliser les luttes ? négocier des miettes ? montrer que , malgré tout, les organisations syndicales sont « responsables » ? sortir la cravate du dimanche pour poser son cul dans un fauteuil au nom du « dialogue social » (monologue des patrons où le « syndicaliste » responsable hoche la tête comme un âne devant un sac de son) ?
Avec qui ? Avec des organisations complices du pouvoir qui consacrent toute leur énergie à sauvegarder, coûte que coûte, de maigres intérêts d’appareils, au détriment des luttes ?
Que nous propose-t-on le 7 octobre ?
Une journée d’action pour un « travail décent » !
Une journée d’action :
sans appel clair à la grève ;
un mercredi (merci pour l’Education Nationale) ;
sans revendications claires : même Sarkozy et le MEDEF peuvent revendiquer un travail « décent » !
une procession ? un rassemblement ? une énième pétition ?
Solidaires Ain et la CNT refusent de collaborer à cette mascarade.
Nous appelons donc :
les travailleuses, les travailleurs, les privé-e-s d’emploi, celles et ceux qui veulent combattre cet ordre social injuste à unir leurs forces pour construire un véritable rapport de force ;
les militantes et les militants de toutes les organisations syndicales à construire l’unité dans la lutte et non dans la démobilisation.