Le premier mai nous appartient !
Rassemblement lundi premier mai 2017
10h30
Champ de Foire
Bourg en Bresse
Depuis la tuerie de Haymarket en 1886, le premier mai reste un moment hautement symbolique pour le mouvement syndical. C’est l’occasion pour les salariéEs, avec ou sans emploi, de faire entendre leurs revendications. Cette date doit rester une journée internationale des travailleurs. Ne nous la laissons pas confisquer. Les tentatives pour vider le premier mai de son sens sont nombreuses :
En 1941, Pétain instaure une « fête du Travail et de la Concorde sociale ». Non, ce n’est pas la fête du travail et encore moins de l’esclavage salarié ! Le premier mai s’inscrit dans une lutte des classes incompatible avec toute concorde sociale.
Depuis 1988, les fascistes du Front National tentent de s’approprier le premier mai pour célébrer Jeanne d’Arc. Contre les nationalistes et souverainistes de tout poil, il importe de rappeler que cette date reste celle d’une journée internationale des travailleurs et que les prolétaires n’ont pas de patrie.
Cette année, comme en 2002, le premier mai tombe entre les deux tours d’une élection présidentielle qui oppose un valet du capitalisme à un épouvantail fascistoïde.
Ne laissons pas instrumentaliser cette journée par les tenants d’un « front républicain » qui servirait à légitimer de nouvelles régressions sociales.
Loin de toute illusion électoraliste, le mouvement syndical doit affirmer son autonomie et s’attacher à construire des luttes pour conquérir de nouveaux droits. Depuis plusieurs décennies, les gouvernements — de droite comme de gauche — se sont appliqués à détruire méthodiquement nos acquis sociaux. À cela s’ajoute un renforcement de l’appareil répressif de l’État (surveillance généralisée, état d’urgence). C’est par la lutte et par l’action directe que nous pourrons, non seulement préserver ce qui reste des conquêtes sociales du passé, mais changer la société. Pour cela, la grève générale reste notre seule arme. C’est dans l’unité, avec les organisations syndicales qui ne se posent pas en partenaires d’un dialogue social dont l’expérience prouve qu’il se réduit à un monologue du patronat, que nous pourrons la construire.